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dimanche 12 janvier 2014

Haïku -cou

1/Quelques "définitions"du haïku:

Roland Barthes: "L'art d'écrémer la réalité de sa vibration idéologique."

Basil Hall Chamberlain : " Lucarne ouverte un instant sur un petit fait, naturel,sourire à demi-formé, soupir interrompu avant d'être entendu."





Ryokan : "Quand vous aurez compris que ce que j'écris n'est pas de la poésie, alors on pourra commencer à parler de poésie."

Basho :" Un haïku, c'est simplement ce qui se passe en cet endroit-ci, à ce moment-ci."

2/Petite anthologie de mes haïku préférés:

Jack Kerouac:                                            Chat mangeant des têtes de poissons
                                                                          - tous ces yeux
                                                                          dans la lumière des étoiles.

Riôta :                                                             Je  rentrais
                                                                           furieux, offensé :
                                                                           le saule dans le jardin.

Comment comprendre ce haïku ?
Les deux premiers vers traduisent un état d'esprit, un vacarme intérieur, qui empêche de voir le réel. Le troisième vers indique ceci: le saule est là devant moi; mon vacarme intérieur s'apaise; je reviens au réel,je me remets au monde.

Onitsura :                                                                Mon âme plonge dans l'eau
                                                                                     et ressort
                                                                                     avec le cormoran.

La préposition "avec" remplace le "comme". L'âme n'est pas le cormoran, mais l'âme comme le cormoran ont plongé dans l'eau.

3/ Quelques uns de mes haïku 

L'arbre allonge son ombre
sur le drap froissé
un bras replié sur tes rêves.

La nuit
ouvre les yeux
écoute le noir

"Ouvre "et "écoute" peuvent être à l'impératif ou à l'indicatif. Dans le premier cas, c'est une invitation à ouvrir les yeux et à écouter le bruit d'une couleur. Dans le deuxième cas, la nuit est sujet des verbes "ouvre" et "écoute".

J'ai déposé mon silence
dans la nuit
son (ton?) visage collé au mien

L'eau tremble
dans mon verre
le vent est venu boire

Ce reflet dans mon verre
je boirai le nuage
et le vent avec

NB; Au pluriel, j'écris toujours "haïku" sans s. 
         petite coquetterie , car la marque du pluriel est tolérée même pour les mots d'origine étrangère.           

HAÏKU Coucou

Quelques notules et "texticules" (sic/le mot est de Michel Leiris !)sur le haïku.

Commençons par un texte provocateur, écrit par Hervé Le Tellier (Zindien 200), dans l'anthologie de l'OULIPO/ Poésie Gallimard.

1/ Haïku-ku la praline

Mon petit garçon
tu es mon petit garçon
mon petit garçon

Trois vers./ 5 Syllabes 7 Syllabes 5 syllabes
La métrique est respectée
Ce serait un haïku ?

Amusant et souvent vérifié. Le haïku , c'est comme l'aquarelle : rien de plus simple et rien de plus compliqué !

2/ L'esprit du haïku retrouvé , au hasard de mes lectures, chez Simone Weil ("La pesanteur et la grâce") :

"Étoiles et arbres fruitiers en fleur. La permanence complète et l'extrême fragilité donnent également le sentiment de l'éternité...la vulnérabilité des choses précieuses est belle parce que la vulnérabilité est une marque d'existence.
... chute de pétales d'arbres fruitiers en fleur
Savoir que le plus précieux n'est pas enraciné dans l'existence. Cela est beau.
Pourquoi ?Projette l'âme hors du temps."

3/ Ce court texte de Maurice Blanchot pourrait être une bonne définition du haïku :

"Et ce qui nous parle dans ces poèmes le plus souvent très courts où termes, phrases, semblent, par le rythme de leur brièveté indéfinie, environnés de blanc, ces arrêts, ces silences ne sont pas des pauses ou des intervalles permettant la respiration de la lecture, mais appartiennent à la même rigueur, celle qui n'autorise que peu de relâchement, une rigueur non verbale qui ne serait pas destinée à porter sens, comme si le vide était moins un manque qu'une saturation, un vide saturé de vide."




Haïga calligraphié par le Haïjin Ban'ya Natsuishi . Il s'agit d'un de mes haïku écrit en japonais et en français.

mercredi 8 janvier 2014

▶ Georges PERROS , suite et SANS FIN ...définitivement...p.

▶ georges perros (4/4) - Vidéo Dailymotion

Voici un extrait d'un des "poèmes bleus" de Perros. Il y a des livres qui sont comme de grands vents; ils redonnent le goût de respirer.

"Il faut que je te retire de moi, la Bretagne,
que je t'arrache comme une grosse dent, que je me fasse mal, essayant
de m'oublier pour que tu vives
sans moi, sans moi, qui ne peux plus te suivre
dès lors que je t'aime au présent,
que je t'ouvre comme un éventail
comme un ventre de bœuf
comme une huître
.................................
Tes vieilles à coiffe
qui font du vélo sous la pluie
Mais pleut-il vraiment en Bretagne ?
La légende le dit, mais quoi
le crachin, c'est une rosée
qui vient de là-haut, qui s'enroule
autour de nos fronts fatigués
cela nous fait du bien à l'âme
c'est à peine si la route s'en trouve humectée
le crachin ne va pas jusqu'à terre
il est volatil, émulsion, neige d'été
son bruit est doux, c'est de la ouate
Dieu se fait Breton à ce bruit
mobile et frais.

......................................................


"Armen , la deuxième lumière
Avant la grande plaine folle
qu'on mit huit années à construire.
Tevennec. Son premier gardien
devint fou. Il entendait dire
Va-t'en va-t'en
pas en français mais en breton
Kerscuit kerscuit
toutes les nuits
et ceux qui vinrent après lui
le même bruit les effraya
Phare de la malédiction
entre nous ce n'étaient que mouettes
par centaines dans le rocher
il est fixe maintenant
et plus personne n'y habite.

Plus loin vers le nord, Ouessant,
et ses pupilles dans le noir
Le Stiff, Créac'h et la Jument
Nividic, Men Tensel, et d'autres
Ouessant dont les hommes et femmes
passent pour avoir été les meilleurs du monde..."


KENAVO.

mardi 7 janvier 2014

Georges perros 4/4 et la Bretagne

"Ce que vous apercevez par-delà la baie des Trépassés ...est l'île de Sein...

...Mercredi 6 novembre 1968...

Malgré certains nuages que je connais bien, sales, effilochés, se battant dans le mauvais sens, salivant du sombre, malades du foie, j'enfourche la moto, après avoir conduit, comme on dit, mes gosses à l'école, et passé, comme chaque matin, devant le car en partance pour la pointe du Raz. J'arrive trempé à Pont-Croix; une petite pluie fine, glacée, pas tout à fait ce qu'on appelle le crachin, épinglant les yeux, je dois regarder la route, cent et une fois faite, de profil. Vais boire un café rhum, souvenir de Saint-Malo, les pieds glougloutant dans mes chaussettes, et je me demande une fois deplus si je ne vais pas attraper la crève.On verra. Un chien mouillé lui aussi vient me caresser les mollets (il sent mon chien); la patronne m'avoue qu'il ne fait pas beau, cette pluie tout de même, il n'y a plus de saisons...là-dessus je décide d'aller faire un tour dans Pont-Croix, par les rues et les ruelles qui descendent vers le Goyen, rivière réputée pour ses truites et huîtres. Il est difficile de se perdre dans Pont-Croix, mais agréable de s'y trouver.(...)
On me demande souvent pourquoi je vis en Bretagne. La réponse est simple, un peu trop même pour que je la risque. La Bretagne est un rêve que j'ai fait. (Il n'est pas si aisé d'habiter son rêve, il y a des mailles qui filent.) Peut-être dans une vie antérieure,peut-être dans le cours bizarre de celle-ci, peut-être dans une vie...future ? Mais il est sûr que c'est la Bretagne qui a donné un décor précis aux figures mouvantes et inquiètes de ce rêve, me l'a confirmé en le déployant , en me le dépliant, le montrant, bref, en le naturalisant.Je m'y sens chez moi, par delà les limites de mon existence. Je sais qu'elle détient les clés de ma fragile présence sur la terre, présence totalement vouée, mais c'est un secret, aux signaux magiques échelonnés sur les rails de l'absolu...Je suis comme forcé de vivre en Bretagne, tant mon rêve, dès que je m'éloigne de son lieu d'élection, se refait désagréable, comme un gosse qui veut rentrer à la maison, recommence à me hanter, à me poursuivre, à m'interdire de rester très longtemps ailleurs que là où il trouve corps à son désir, où il se confond follement aux éléments naturels, à la terre, à la mer, aux ciels bretons, à ce ciel à la Turner par un matin de printemps, à ce ciel à la Hugo par un soir de décembre, après que le soleil s'est encore une fois guillotiné au large d' Armen. C'est vrai que passé un triangle Vannes-Brest- Saint Malo, ne sentant plus la mer que j'aime comme un tableau à caresser, je suis pris de panique, l'ouest me démange, une peur de mourir de travers, à côté, me saisit. Alors qu'ici, voilà, tout peut m'arriver."

Georges PERROS.
Papiers collés 3




dimanche 5 janvier 2014

georges perros (3/4) - Vidéo Dailymotion. Dessiner ce qu'on a envie d'écrire

georges perros (3/4) - Vidéo Dailymotion

Extraits d'un livre de Perros que m'a dédicacé Frédéric Poulot, son fils, (au nom du père et du fils et de l'esprit, pas saint du tout, mais très sain )...rencontré par hasard à Douarnenez.

Voici quelques textes qui parlent du rapport que Perros entretenait avec la peinture.

1 J'envie les peintres. Il me semble que ce qui nous reste de bonne folie, de hardiesse, de liberté à l'état pur, brut,participe de leur geste exemplaire. Il y a mieux. On perd rarement son temps avec un peintre, sa parole est presque toujours conductrice d'un rêve que le langage du poète aurait tendance à écraser ou à planifier, dans le pléonasme du mot pour mot. Il  y a un bonheur du peintre , qui vient de son travail même, à mi-chemin entre l'artisanat et la féérie. Car si écrire, c'est rentrer chez les hommes, chez soi, en quelque sorte, peindre, c'est rester dans une enfance que l'épreuve de la plus ingrate majorité ne parvient pas à entamer. À perturber. C'est passer du tableau noir au tableau blanc, sans rupture de charme.

2 Le tableau dit à l'homme : "Ce que tu penses ne me regarde pas." (...)ce qu'on en pense n'a guère d'intérêt. Le tableau empêche de penser comme on a coutume de le faire, il remet la pensée à plus tard, comme un dictateur bénéfique, un marchand d'espace. Un tableau renforce la solitude originelle de l'homme, il est bien difficile d'être deux devant un tableau, il exige la séparation.

3 Que va faire le poète chez le peintre? Se rafraîchir les idées.

4 Il semble donc que le peintre digne de ce beau nom travaille à prélever des fragments de rêve englués, engloutis dans le corps poisseux du réel...

5 Le peintre montrant ses tableaux n'est jamais un homme tranquille. Il sait très bien qu'il n'y a aucune équivalence concevable entre le résultat désormais brut de son travail difficile, là, sur le mur, et ces gens qui viennent se faire passer en revue par l' œuvre au garde-à-vous, sans doute mortifiée d'avoir été mise au mur du jour après avoir été royalement, quoique clandestinement, exposée à celui de la nuit.

                                                                                              Papiers collés 2

6 L'écriture c'est passer le temps.
   La musique c'est le faire passer.
   La peinture c'est l'effacer.

                                                                                              Papiers collés 3

7 Tableaux de plein air.
   Les tableaux ne font plus partie du mobilier, mais de l'espace. Fragments du monde
   absolu accrochés à un mur qui lui-même est dans le vent.

                                                                                              Papiers collés 2

8 Je n'ai pas envie " d'écrire un livre ".
    L'envie de dessiner plutôt que d'écrire. L'envie de dessiner ce qu'on a envie d'écrire...Et voilà qu'il me faut écrire que j'étais parti pour pour...dessiner.

                                                                                              Je suis toujours ce que je vais devenir

samedi 4 janvier 2014

▶ georges perros (2/4) - Vidéo Dailymotion

▶ georges perros (2/4) - Vidéo Dailymotion

Photo de Thersiquel
Georges Perros dans son grenier.
Il avait beaucoup de grain à moudre
sans parler des grains sur Douarnenez.

Suite de morceaux choisis dans PAPIERS COLLÉS  Tome 1 :

1 Le comble du pessimisme : croire en Dieu.

2 Je me fais des idées blanches.

3 Si je perds ma dignité avec Y, je la retrouve avec X qui ignore Y.

4 On ne peut pas se forcer à aimer, et c'est là précisément l'amour.

5 Parfois le soir, il me prend envie de téléphoner au bon Dieu. Oui.

6 Il y a pire que la modestie. C'est la peur de l'orgueil.

7 "Si Dieu n'existe pas tout est permis." Je crois que l'effrayant, c'est que tout est permis,    même s'il existe.

8 Faire l'amour : se battre chaud.

9 Pour être bon il faut se moquer de ce que pensent les autres.

10 Cours d'éducation moderne. Dites trois fois : Dieu est mort. La vie est absurde. Il faut une révolution, etc. C'est bien . Maintenant, allez jouer aux billes.

À suivre ...

vendredi 3 janvier 2014

Ramender le temps


Le temps est décousu
un tissu déchiré
plein de trous
plus de quoi en faire une trame
Il faudra le ramender.

She's standing alone
in the mist
Les cordes du ciel sont tendues
brouillard en écharpe
avancer dans le blanc.

Ma pensée s'envole
le silence vibre
elle s'assied sur le sol
elle se pose et se repose
comme une question sans réponse

l'arc reste tendu
écrire
passer d'une lumière à une autre lumière
suivre le fil
y accrocher quelques images à sécher.

Ecouter le vent
tendre le filet des rêves
capturer un poème

Je me suis abrité
sous mes rêves
et ne crains plus la pluie

Jacques Poullaouec.


Épigraphe choisi par Henri Michaux pour son texte "Passages"

Koyu, le religieux, dit : "seule une personne de compréhension réduite désire arranger les choses en séries complètes. C'est l'incomplétude qui est désirable. En tout mauvaise est la régularité."
Dans les palais d'autrefois, on laissait toujours un bâtiment inachevé, obligatoirement.

Tsuredzure Guza par Yoshida No Kaneyoshi ( XIVè siècle)




jeudi 2 janvier 2014

Georges PERROS , un homme et ses "papiers collés".

Parmi les hommes avec qui j'aurais aimé parler, il y en a quelques uns, hélas disparus pour la plupart mais qui pour moi sont bien plus vivants que beaucoup de nos contemporains . Je vais ici commencer à les présenter au gré de mes papillonnages dans les rayons de ma bibliothèque.Les bons livres sont des conversations longues de comptoirs.
En ces temps de tempêtes j'imagine que je rentre dans un bistrot de Douarnenez et  que j'écoute parler Georges Perros ( de son vrai nom Georges Poulot 1923/1978):

"La poésie, c'est une femme nue qui se baladerait sur les Champs-Elysées en plein jour, et qu'on ne remarquerait pas. Qu'on ne verrait pas. Sinon, brièvement, les aveugles.

"Après tout , je ne suis pas bon à grand-chose. Je m'en rends compte de plus en plus fréquemment. Et c'est presque un cas de suicide. Je vis au bord de la mer, mais demandez-moi de naviguer, j'en suis incapable. Je fais des enfants à une femme qui n'en demandait pas tant, en ayant déjà quelques uns, mais si besoin était, je ne suis pas foutu de l'aider à accoucher. Je ne me sens pas un salaud pour autant, mais ce manque de connaissances humaines me rend parfois très malheureux, et le mot est faible.Ce que je sais faire n'a pas lieu sur le marché quotidien, et ce savoir est si mince, si précaire, qu'il est loin de me rassurer sur le bien-fondé de ma présence.J'ai donc fui les êtres capables de me rendre intéressant ; facile, très simple. On m'a trouvé un peu farfelu, mais je savais ce que je ne voulais pas. Je reste nez à nez avec ce que je veux. J'ai fini par comprendre que je ne voulais rien. Et qu'on me donnait toujours quelque chose.Qui me faisait exister. Cette obsession de liberté qui m'a animé,, qui est mon mouvement perpétuel, eh bien le voilà satisfait. Je suis libre. On peut me dire n'importe quoi, les hommes peuvent me faire du mal, ce n'est rien. Les hommes ne peuvent plus que me faire du bien (bien attrapés!) Ils sont condamnés à ne plus pouvoir que me faire du bien. En fait, je voulais dire que me voilà bien seul. Sans nulle nostalgie ou aigreur. Sans rien. Je ne suis pas amoureux fou de la "nature" , ni de cet objet, ni de cette femme qui passe. La mort n'aura pas grand-peine à m'envahir. J'aurai travaillé pour elle."

"Je préfère la liberté de l'autre à la mienne. Pour qu'il me laisse libre."

"Un homme pris de poésie, comme on dit pris de boisson, malheur à lui, à ses proches, à ses volontés."

"Sans la littérature, on ne saurait ce que pense un homme quand il est seul."

"Travailler ! Travailler ! Comme si j'avais le temps."

"L'écrivain n'est jamais que le nègre de l'enfant qui a déjà tout vu."

PAPIERS COLLÉS ( 3 tomes / Gallimard )

Quatrième de couverture

Volontairement, paresseusement, éperdument, Georges Perros note. Bribes et morceaux ; fulgurations, colères, angoisse, apaisement, selon l'humeur, la lecture, le lieu, bref, comme tout le monde vit : par moments, par éclairs, par éclats.

Biographie de l'auteur

Né à Paris le 23 août 1923, Georges Poulot étudie l'art dramatique au Centre du spectacle de 1939 à 1946. Engagé à la Comédie-Française, il renonce pourtant au métier de comédien en 1950, devient alors lecteur au T.N.P. de Jean Vilar, puis pour le compte des Éditions Gallimard, où il se lie d'amitié avec les principaux membres de la N.R.F. Retiré en Bretagne, à Douarnenez, dès 1959, Georges Perros est mort le 24 janvier 1978 à Paris.


▶ georges perros - Vidéo Dailymotion

▶ georges perros - Vidéo Dailymotion


L'homme à la moto
"Le professeur d'ignorance" , (tel était le titre que Perros s'était malicieusement attribué), remontait à moto de Douarnenez à la Faculté des lettres de Brest dans les années 68/70, pour donner à quelques étudiants des cours d'ignorance. Ceux-ci se tenaient dans un café ou en marchant, comme les péripatéticiens,sous "le portique" ou dans les couloirs de la fac.

Opalka - Fondu au blanc

mercredi 1 janvier 2014

OUVRIR / FERMER



Fermer Ouvrir
Une porte se ferme
une autre s'ouvre
Janvier le mois de Janus, le dieu à double face qui pouvait regarder devant derrière.

Beckett dans "Fin de partie": "La fin est dans le commencement et cependant on       continue."



...faisait écho à T.S. Eliot :" Or say that the end precedes the beginning,
                                                 And the end and the beginning were always there
                                                 Before the beginning and after the end.
                                                 And all is always now..."

                                                 "Ou disons que la fin précède le commencement,
                                                 Que la fin et le commencement ont toujours été là
                                                 Avant le commencement , après la fin.
                                                 Et tout est toujours maintenant..." 

                                                 "La Terre Vaine".

qui faisait écho à Saint Augustin qui parle des 3 modes du temps, des 3 formes de présence à la conscience :
                                                 Le présent des choses passées
                                                 Le présent des choses présentes
                                                 Le présent des choses futures.



                                                   Bonne Année à chacun

                                                             Bloavez Mad.