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lundi 28 mai 2012

EFFET MER

Du 23 au 27 mai 2012, nous étions 15 artistes réunis dans un parcours autour de la chapelle de Kerarden en Séné, commune du Golfe du Morbihan, avec des installations nomades et/ou éphémères.
Vous trouverez sur le lien ci-dessous un photo-panorama , réalisé par l'ami Pierre Converset, de l'exposition de la Chapelle Notre Dame du Bon Voyage., avec Pierre Converset et ses peintures à l'encaustique, Alain Coste et ses peintures figuratives très expressives, et votre serviteur avec ses gravures.

http://www.converset.com/flash/fmr/



Suivent quelques photographies qui retracent l'esprit de cette manifestation avec du Land Art , des installations in situ . Michel Davo, land artiste , venu d'Indre et Loire, pour nous présenter ses tableaux composteurs.

Site : www.micheldavo.com


Laurence HB qui , avec Thérèse Uguen, fut la cheville ouvrièrede cette manifestation. Qu'elles en soient remerciées toutes les deux pour la préparation et l'organisation sans faille de ce circuit effet-mer.
Laurence HB , affichiste, graveur et bédéaste , présentait 4 installations dont la pinup relookée ci-dessous, alias Isabelle d'Ecosse !

http://laurencehb.blogs.fr

http://sitelaure.pagesperso-orange.fr


Thérèse Uguen, artiste cerf-voliste, réussit à capturer et à faire parler le vent dans ses envolées de sternes, les guetteurs de Vent, les cadres de vue et les univers sel ou mémoire de sel.

http://cerfs-volantsetsculpturesduvent.blogspot.com





Bernard et sa calèche représentaient les Amis de la chapelle de Kerarden






Jac Morvan a remplacé les pommes du paradis terrestre par les palourdes dans son pommier de Vénus.


Les puissants chevaux d'Alain Coste



Didier Ferment , enseignant-chercheur et son installation éolienne "Lamentate": sur des piques , ses têtes de terre cuite, font chanter le vent.


T'occupe pas nous dit ce marin sinagot, qui revit sur ce tableau pop art , à la manière des Hang Art de Nizon.

Voici les noms de tous ceux qui ont participé à ce circuit définitivement provisoire :

Amis de Kerarden, Catou la sculpteuse et ses loups, Pierre Converset et son art de la touche, Alain Coste et ses toiles expressives, Michel Darnis et ses sculptures de bois flottés, Michel Davo le landartiste, Christian Chemin, Didier Ferment, Corinna Erith et son filet de poissons de papier, Laurence HB qui était partout au four et au moulin,Alain Micquiaux  plasticien et ses O, Danièle Le Cloerec de l'atelier "épis et paille créative", Hubert Le Fol qui a ouvert son atelier, Mickaël Pernes le photographe aérien, Jacques Poullaouec, Stéphane Roth le magicien du fil de fer et automate, Thérèse Uguen, enfin sans qui  cette manifestation n'aurait pas eu lieu.

2 photographies de Frederic Potdevin

jeudi 10 mai 2012

Une peinture doit-elle être ressemblante ?

"Qui dit qu'une peinture doit être ressemblante ?
Celui qui dit cela a les yeux d'un enfant.
Qui dit qu'un poème doit traiter un sujet ?
Celui qui dit cela ne sent pas la poésie.
Poésie et peinture ont un seul et même but :
La fraîcheur très exacte, l'habileté sans effort.
Les hirondelles de Pien-Louan volent sur le papier, 
Les fleurs de Tchao-Tchang embaument sur la toile.
Mais que sont-elles en dehors du rouleau?
La hardiesse du trait, l'esprit dans chaque touche.
Qui donc aurait pu croire qu'une légère tache rouge
Suffise à faire surgir le printemps sauvage ?"

Su Dungpo
 (1036/1101)

                                                                Encre de Zao Wou-Ki

 Une fleur ?

On dirait une fleur. Ce n'est pas une fleur.
On dirait une brume.Ce n'est pas une brume.
Cela vient comme un rêve de printemps
qui s'efface au réveil.
Cela vient comme un nuage du matin.

Vous ne trouverez cela
nulle part.

                                                                  Po Kiu Yi
                                                                  (772/846)


Combien de pensées avant de peindre une pensée ?
Combien de nuages avant de  peindre la mer ?

Écrire
écrire, mettre sur la table
tout ce qu'on a ramassé dans la nuit
une étoile vive
encore étonnée d'avoir quitté les eaux noires du sommeil
et des ombres en grappes
qui se détachent du pampre des souvenirs
Il suffit d'embrasser l'ombre
pour trouver la lumière
Là sur la page
s'allongent quelques traces
qu'il faudra réunir
pour comprendre les cartes

Les derniers rêves
les vagues dernières
une à une
ouvrent quelques lignes
un rideau noir
dans le jusant.

Reste à écrire le jour qui vient.

                                                                                            Jac. P.

mercredi 9 mai 2012

Ephémère




 Du 23 au 27 mai 2012

Je participe avec d'autres artistes à un circuit définitivement provisoire ou éphémère ou effet mer sur les bords du Golfe du Morbihan, à Séné (Morbihan). J'expose quelques gravures dans la chapelle de Kerarden


.

OUF

 OUF  !

On le croyait définitif, il n'était que provisoire, provisoirement définitif



6 MAI 2012
Victoire

Chez nous, il y avait un problème
auquel nous avons enfin trouvé une solution.

La chasse d'eau a enfin marché!
ça commençait à sentir mauvais .







                               Photographie de Richard/ Marcusderé

jeudi 3 mai 2012

CLOCHELUNE

Juliette Schweisguth (dite “Clochelune”)

,née en 1973, décédée en juillet 2011; souffrait depuis le berceau d'une grave malformation cardiaque inopérable.Elle avait un souhait : que ses haïkus soient publiés.

C'est fait
"MON OMBRE EPAISSE ET LENTE",
 haïkus de Juliette Schweisguth,/ Préface de Thierry Cazals.
paraît le 3 mai 2012, aux éditions Pippa.25 rue du Sommerard, Paris 75005.
Merci de faire suivre l’information.
Possibilité de commande sur le site de l’éditeur : http://www.pippa.fr

Juliette, je te parle là où tu es, d'ici où tu n'es plus.


Ainsi "les galops de ton cœur sont allés trop loin", et tu n'as pu que les suivre.
Tu t'es éteinte mais "dans ton cœur un oiseau bleu s'est ouvert".



Ton souffle s'épuisait
un appel d'air
tu t'es envolée  

Restent tes haïkus, "graines minuscules de tout", la vie court après la vie, la vague court après la vague.

"La poésie est immortelle. Elle nous survivra" ,voilà ce que tu écrivais dans ton dernier blog.

Liette, je viens de recevoir ton livre  une merveille d'écriture et de vie. Je le dis en dehors de tout pathos ou convention. Je te connaissais sans te connaître, sans t'avoir jamais rencontrée.Tu avais lu mon livre. Ce sont les chats qui nous ont réunis. Ton chat Schubert qui te disait que le haïku est un impromptu et le chat de mes"Haïkus du chat" se sont sans doute parlé, ont glissé sous tes yeux, échappés de mon livre. Tu m'avais ouvert les pages du site littéraire Francopolis pour une interview. J'aurais tant aimé te rendre la pareille pour que tu  me parles de ce grand-petit recueil posthume" Mon ombre épaisse et lente",, .Je m'adresse à toi dans cette page de mon blog, que tu liras sûrement, car tu es pour toujours Là et pas là. ,définitivement provisoire, provisoirement définitive .
Un livre de haïkus se lit rapidement mais indéfiniment car il ne s'épuise jamais. L'ombre se déplace lentement mais revient le lendemain,à la même place, si elle a rendez-vous avec le soleil. L'ombre est pleine de rêves légers, comme une manière noire qui sait si bien dire la lumière.

Merci, Juliette.
Rendez-vous dans ton livre.

"dans mes bras
le matou s'en va
reste son ombre"

"au bout du chemin
murmures d'une boîte aux lettres
lisant l'océan"

Note: en caractères gras les citations du livre de Liette Clochelune.